Lorsque, je l’ai rencontré la première fois, au travail, je l’ai aidé à enlever son cadenas de son casier. De jour en jour, au fil des ans, nous sommes devenues de grandes amies.
Nous sommes des proches aidantes depuis plusieurs années. Nous travaillons ensemble comme préposé auprès de personnes âgées dans deux domaines différents.
La vie nous a amené à prendre la décision critique : soit de couler, soit continuer notre travail. C’était déjà demandant de s’occuper de nos proches. Nous avons dû faire un choix. Après plusieurs jours de questionnements, je crois que nous avons pris la bonne décision. Laisser notre travail, trop prenant lui aussi. Ce choix s’est fait à quelques mois de différence seulement.
Nous n’avons pas besoin de nous voir ou de nous appeler tous les jours, de toute façon, nos vies sont comme parallèle. Ce qu’elle vit avec ses enfants et sa famille la plupart du temps, je le vis avec les miens, dans les jours ou les semaines suivantes. Nous pourrions échanger nos familles sans problème, sans en voir la différence tant elles sont semblables.
Nous sommes des sœurs cosmiques. Nous n’avons pas de frontière quand nous nous parlons la franchise est de mise. Comme elle le dit si bien, avec moi comme amie elle n’aura pas besoin d’ennemis. Nous pouvons compter l’une sur l’autre quand les événements le permettent. Oh que oui, il y a des jours où elle me tombe sur les nerfs, surtout quand elle parle trop, mais de mon côté, je l’énerve avec mon côté moralisateur… mais en y pensant bien, ne serait-ce que le reflet de mon miroir?